Le contrat de travail anglais garde le principe général du contrat français mais diffère dans sa forme et dans son contenu. Il est important de vous renseigner sur ses spécificités avant d’être embauché pour vous assurer de comprendre ce que votre employeur attend de vous et, surtout, pour connaitre vos droits.
Sachez d’abord qu’un contrat entre un employé et son employeur est obligatoire. Il doit contenir quatre éléments primordiaux, appelés les « express terms » :
– vos conditions de recrutement et de travail
– vos droits qui comportent vos horaires, votre salaire, vos jours de congé, la période de préavis (elle vous indique combien de temps en avance vous devez donner votre lettre de démission à l’employeur)
– vos responsabilités en tant qu’employé
– les taches et missions que vous vous verrez attribuer
Vous ne devriez pas commencer à travailler avant de les avoir établi, au moins oralement, avec votre employeur. En effet, un contrat n’a pas besoin d’être écrit pour être valable aux yeux de la loi : un simple contrat oral entre vous et votre employeur suffit dans un premier temps. Apres deux mois passés dans l’entreprise, votre employeur devra toutefois vous fournir un “written statement of employment” (déclaration d’emploi) contenant les informations principales de votre contrat : salaire et fréquence des versements, horaires, jours de congé, période de préavis nécessaire…
Notez que les « express terms » ne sont que la partie visible de l’Iceberg ! En acceptant le contrat, votre employeur et vous vous engagez également à respecter des modalités « implicites » (implied terms). Ces derniers relèvent souvent du bon sens. Vous vous engagez par exemple à ne pas voler votre employeur et lui s’engage à vous assurer un contexte de travail agréable et sécurisé.
Selon la loi, vous ne pouvez pas travailler plus de 48 heures par semaine en moyenne.
Cette moyenne étant calculée sur 17 semaines, vous pouvez en réalité dépasser les 48 heures de travail sur une semaine à condition de les retirer de votre emploi du temps d’une autre semaine, selon un système de compensation.
Votre employeur peut par ailleurs vous demander de signer un “Opt Out Agreement” l’autorisant à vous employer plus de 48h par semaine, mais votre refus ne peut entraîner votre licenciement ou être la cause d’une attitude discriminatoire envers vous !
Si l’entretien avec le recruteur se passe bien, il vous proposera certainement un essai (trial), c’est une période de travail qui peut durer jusqu’à un jour et demi, et pendant laquelle le manager va vous évaluer en situation réelle sur votre futur poste de travail. Vous n’êtes pas payé lors d’un essai court mais cela vous donne une chance de faire vos preuves vis à vis de l’employeur et surtout d’être certain que ce travail vous convient vraiment. Dans la restauration/hôtellerie, on peut vous proposer de faire un essai très rapidement après votre entretien, voir dans la même journée. Si l’essai que vous vous voyez proposé dure plus de 3 ou 4 heures, n’hésitez pas à demander à l’employeur de vous rémunérer au salaire minimum.
Une période de probation (ou période d’essai) n’a rien à voir avec un essai. C’est une période plus longue, pouvant aller jusqu’à 6 mois, pendant laquelle vous pouvez prouver à votre employeur que vous avez les compétences et qualifications que vous avez mis en avant pendant l’entretien. C’est aussi pour vous le moyen d’être sur que vous vous plaisez dans l’entreprise. Vous êtes évidemment rémunéré comme les autres employés, il est simplement plus facile pour l’employeur de rompre votre contrat s’il s’avère que le poste ne vous convient pas.